Décidément rien ne va plus sous les cieux de Corse … est-ce un des premiers effets du « réchauffement climatique » dont les médias nous rebattent les oreilles à grands coups de reportages plus ou moins scientifiques ?
Est –ce seulement un hasard malencontreux ?
Pour nous, petits plongeurs , il faudrait mieux que ce soit seulement la faute à « pas de chance » car ce début d’année est particulièrement calamiteux (la fin d’année ne fut pas plus heureuse !) … nous scrutons le ciel tels des primitifs, s’attendant à ce qu’ils nous tombent sur la tête … et quelque fois, cela ne passe pas loin… pluie diluvienne, rafales de vent , plafond bas et surtout houle plus ou moins formée, toutes ces « joyeusetés » perturbent nos sorties …
Quelquefois, c’est en semaine que le Golfe se transforme en immense lessiveuse en furie et nous tentons de plonger, « malgré tout », le samedi en espérant que ce brassage tous azimuts sera quelque peu retombé … d’autres fois, c’est le matin même que nous constatons l’ampleur des dégâts et nous prenons des mesures plus drastiques… d’annulation …
De toutes façons, le cœur n’y est pas vraiment car le froid est une chose plus ou moins gérable selon la sensibilité du plongeur mais l’absence de visibilité, voire de sécurité sont des « TUE-PLONGEE » ! Il y a bien des tue-l’amour pourquoi pas pareillement pour la plongée ?
Déjà la semaine précédente, j’avais préféré ma couette aux frimas et je n’en étais pas fière … En fait, la responsabilité de cette défection est due à BENOIT, notre secrétaire dévoué (les absents ont toujours tort et comme il est en vacances, j’en profite )… Vous savez celui qui nous exhorte à nous « inscrire dès le lundi et au plus tard le jeudi , et prévenir en cas d’absence et tralala et tralala… » Comme vous tous, j’essaie de respecter ces (ses) préconisations mais quelquefois je suis un peu short et je préviens en catastrophe … tout en m’en excusant auprès de lui … et invariablement il me répond « ne t’inquiète pas, je t’avais déjà inscrite, je sais que tu viens » …
Donc, cette fois, particulièrement bousculée par une semaine d’activité stressante, j’arrive au jeudi soir en ayant « oublié « de réserver … Je zappe tout message tardif puisque BENOIT m’inscrit à l’insu de mon plein gré … et qu’est ce que je constate à la lecture du BLOG ?... » IL « ne m’avait pas porté sur la liste … ! Remarquez que ça ne m’aurait pas empêché de venir puisqu’il y avait de la place mais j’ai ressenti l’appel du « mauvais élève », celui qui cherche le premier prétexte pour ne pas aller à l’école … Le temps avait été trop gris, j’ai eu envie de souffler un peu … et puisque le sort m’y incitait, JE VOUS AI LÂCHES … Plus grave, je vous ai abandonnés en plein Golfe sans café et sans biscuit consolateurs : HONTE A MOI !!!!
Tout ceci pour vous expliquer d’une part que je n’ai fait aucun commentaire sur cette plongée du 13 que je n’ai pas partagée et dont j’ai eu aucun écho … mais d’autre part et surtout que cette semaine, J’ÉTAIS EN MANQUE !
Bizarrement, le samedi matin, nous aurions pu croire que rien de tout cela n’était arrivé, un mauvais rêve quoi, la houle était bien retombée, (presque) plus de vent, un peu de soleil … MIRACLE ?.... non, les vestiges étaient bien là ! L’eau avait changé de couleur… notre belle MER MÉDITERRANÉE, d’habitude si bleue, était MARRON ou plutôt MARRONNASSE, façon fleuve « MARONI » justement …
Après réflexion et tour d’horizon, il fut décidé que les récents N1 ne sortiraient pas… trop aléatoire pour eux ! Restaient un seul encadrant volontaire, PATRICK, que peut être seul un tsunami pourrait arrêter (et encore, je m’interroge ?) Bénédicte, qui était de passage, en vacances et donc qui voulait « en profiter » et …Moi, qui ne pouvait accepter de rester quinze jours sans sortir l … Ce trio de choc décida de plonger malgré tout, et soutenus par un staff de sécurité (Jean Phi et Toussaint) nous partîmes …
MAIS « SI J’AURAIS SU « ….
Le site retenu ? Un très mauvais choix : la 1ère BALISE (la CITADELLE) . En temps normal, il y a peu à voir, alors par eaux marrons, essayez d’imaginer ? …. La question fut posée de jeter ou pas l’ancre … Heureusement que nous étions ancrés car la mise à l’eau fut glacée et la descente… je manque de mots pour vous la décrire … si nous n’avions pas été reliés par le bout, nous ne nous serions pas vus, tant la visi était inexistante !!
Au fond, encore plus sombre … pas noir ! pas la nuit ! avec une bonne lampe vous en venez à bout ! Non marronnasse ! c’est-à-dire « cra –cra » virant plus ou moins sur le jaune selon la profondeur … Mon phare n’éclairait que des particules en suspension, c’est vous dire ! Fallait rester « groupir » et même très « groupir », sous peine de se retrouver définitivement « seul » en un instant (pour une fois, j’ai évité de la jouer perso !) …
1er quart d’heure : RIEN !!! aucun poisson ! Pas fous, eux, ils étaient tous restés à la maison…planqués dans les anfractuosités des rochers… mais même les rochers étaient planqués ! les quelques uns qui sont apparus … étaient « ordinaires »… vous me connaissez plus enthousiaste, là, même en cherchant bien, des éponges ou des anémones encroûtantes, quelque chose pour accrocher le regard de joli, de coloré … Y AVAIT PAS ! Mêmes les vers étaient dans leur tube … Un spectacle lunaire … la plupart du temps nous palmions au dessus de posidonies, territoire qui peut révéler beaucoup de vie , à condition de pouvoir la déceler. Par temps clair, c’est difficile mais alors là, prouesse impossible ….Il parait qu’il y avait des GRANDES NACRES ? pas vu ! J’ai aperçu trois petites ascidies rouges que j’ai titillées pour le plaisir sadique de les voir se rétracter et un « truc » que je n’ai pas identifié … D’une longueur de 15 cm environ, marron, j’ai cru voir un syngnathe (FAMILLE DES HIPPOCAMPES , mais sans la queue recourbée) mais il lui manquait de petites nageoires alors … ? Pour Béné, ce serait un « baromètre », tout au moins ainsi nommé en ATLANTIQUE …( J’espère-pour lui- qu’il ne venait pas de si loin ?) J’ai recherché dans ma doc sans succès. Ce qui a sauvé notre plongée ? Devinez ? … Nos opercules adorés … des yeux de sainte lucie … qui gisent dans le sable et vers lesquels nous nous rabattons, quand il n’y a rien d’autres ! des champs d’yeux … pour nous qui n’avions que les yeux pour (ne pas ) pleurer !!! 40 mn de cette errance en fonds lunaire, telle fut notre plongée à la poursuite de PATRICK qui traçait imperturbablement devant nous .
Et le plaisir dans tout ça ? Je vais sans doute vous surprendre …Rien bien sûr de comparable avec la plupart de nos plongées car le MANQUE DE VISI et DE VIE à observer ôtaient indiscutablement de l’intérêt à la sortie… mais la plongée, c’est aussi la « mise à l’eau », le retour à la « matrice originelle », à nos origines, le plaisir intense de faire partie à nouveau d’un monde dont nous avons été exclus par suite de l’évolution des espèces , et ce plaisir là, tout plongeur le ressent, même lors d’une « plongée pourrie » . Hormis la SÉCURITÉ avec laquelle bien sûr, il ne faut jamais jouer, toute plongée est bonne à vivre, ne serait-ce que pour mieux encore apprécier les autres, somptueuses qui sont notre quotidien (enfin notre hebdomadaire plutôt).
Voilà pour résumer : J’AI MANQUE, je me suis retrouvée en MANQUE mais surtout VOUS M’AVEZ MANQUE car je suis aussi devenue ADDICT à cette petite bulle que j’essaie d’agiter sous vos yeux … VOUS A-T-ELLE MANQUE ? …
M.
Est –ce seulement un hasard malencontreux ?
Pour nous, petits plongeurs , il faudrait mieux que ce soit seulement la faute à « pas de chance » car ce début d’année est particulièrement calamiteux (la fin d’année ne fut pas plus heureuse !) … nous scrutons le ciel tels des primitifs, s’attendant à ce qu’ils nous tombent sur la tête … et quelque fois, cela ne passe pas loin… pluie diluvienne, rafales de vent , plafond bas et surtout houle plus ou moins formée, toutes ces « joyeusetés » perturbent nos sorties …
Quelquefois, c’est en semaine que le Golfe se transforme en immense lessiveuse en furie et nous tentons de plonger, « malgré tout », le samedi en espérant que ce brassage tous azimuts sera quelque peu retombé … d’autres fois, c’est le matin même que nous constatons l’ampleur des dégâts et nous prenons des mesures plus drastiques… d’annulation …
De toutes façons, le cœur n’y est pas vraiment car le froid est une chose plus ou moins gérable selon la sensibilité du plongeur mais l’absence de visibilité, voire de sécurité sont des « TUE-PLONGEE » ! Il y a bien des tue-l’amour pourquoi pas pareillement pour la plongée ?
Déjà la semaine précédente, j’avais préféré ma couette aux frimas et je n’en étais pas fière … En fait, la responsabilité de cette défection est due à BENOIT, notre secrétaire dévoué (les absents ont toujours tort et comme il est en vacances, j’en profite )… Vous savez celui qui nous exhorte à nous « inscrire dès le lundi et au plus tard le jeudi , et prévenir en cas d’absence et tralala et tralala… » Comme vous tous, j’essaie de respecter ces (ses) préconisations mais quelquefois je suis un peu short et je préviens en catastrophe … tout en m’en excusant auprès de lui … et invariablement il me répond « ne t’inquiète pas, je t’avais déjà inscrite, je sais que tu viens » …
Donc, cette fois, particulièrement bousculée par une semaine d’activité stressante, j’arrive au jeudi soir en ayant « oublié « de réserver … Je zappe tout message tardif puisque BENOIT m’inscrit à l’insu de mon plein gré … et qu’est ce que je constate à la lecture du BLOG ?... » IL « ne m’avait pas porté sur la liste … ! Remarquez que ça ne m’aurait pas empêché de venir puisqu’il y avait de la place mais j’ai ressenti l’appel du « mauvais élève », celui qui cherche le premier prétexte pour ne pas aller à l’école … Le temps avait été trop gris, j’ai eu envie de souffler un peu … et puisque le sort m’y incitait, JE VOUS AI LÂCHES … Plus grave, je vous ai abandonnés en plein Golfe sans café et sans biscuit consolateurs : HONTE A MOI !!!!
Tout ceci pour vous expliquer d’une part que je n’ai fait aucun commentaire sur cette plongée du 13 que je n’ai pas partagée et dont j’ai eu aucun écho … mais d’autre part et surtout que cette semaine, J’ÉTAIS EN MANQUE !
Voilà qu’à nouveau une « alerte » était lancée sur la Corse, Patrick nous avait diffusé le vendredi des photographies magnifiquement alarmantes du ferry en train de tourner dans le Golfe par une mer relativement formée … Qu’allions nous pouvoir faire le lendemain ???
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Après réflexion et tour d’horizon, il fut décidé que les récents N1 ne sortiraient pas… trop aléatoire pour eux ! Restaient un seul encadrant volontaire, PATRICK, que peut être seul un tsunami pourrait arrêter (et encore, je m’interroge ?) Bénédicte, qui était de passage, en vacances et donc qui voulait « en profiter » et …Moi, qui ne pouvait accepter de rester quinze jours sans sortir l … Ce trio de choc décida de plonger malgré tout, et soutenus par un staff de sécurité (Jean Phi et Toussaint) nous partîmes …
MAIS « SI J’AURAIS SU « ….
Le site retenu ? Un très mauvais choix : la 1ère BALISE (la CITADELLE) . En temps normal, il y a peu à voir, alors par eaux marrons, essayez d’imaginer ? …. La question fut posée de jeter ou pas l’ancre … Heureusement que nous étions ancrés car la mise à l’eau fut glacée et la descente… je manque de mots pour vous la décrire … si nous n’avions pas été reliés par le bout, nous ne nous serions pas vus, tant la visi était inexistante !!
Au fond, encore plus sombre … pas noir ! pas la nuit ! avec une bonne lampe vous en venez à bout ! Non marronnasse ! c’est-à-dire « cra –cra » virant plus ou moins sur le jaune selon la profondeur … Mon phare n’éclairait que des particules en suspension, c’est vous dire ! Fallait rester « groupir » et même très « groupir », sous peine de se retrouver définitivement « seul » en un instant (pour une fois, j’ai évité de la jouer perso !) …
1er quart d’heure : RIEN !!! aucun poisson ! Pas fous, eux, ils étaient tous restés à la maison…planqués dans les anfractuosités des rochers… mais même les rochers étaient planqués ! les quelques uns qui sont apparus … étaient « ordinaires »… vous me connaissez plus enthousiaste, là, même en cherchant bien, des éponges ou des anémones encroûtantes, quelque chose pour accrocher le regard de joli, de coloré … Y AVAIT PAS ! Mêmes les vers étaient dans leur tube … Un spectacle lunaire … la plupart du temps nous palmions au dessus de posidonies, territoire qui peut révéler beaucoup de vie , à condition de pouvoir la déceler. Par temps clair, c’est difficile mais alors là, prouesse impossible ….Il parait qu’il y avait des GRANDES NACRES ? pas vu ! J’ai aperçu trois petites ascidies rouges que j’ai titillées pour le plaisir sadique de les voir se rétracter et un « truc » que je n’ai pas identifié … D’une longueur de 15 cm environ, marron, j’ai cru voir un syngnathe (FAMILLE DES HIPPOCAMPES , mais sans la queue recourbée) mais il lui manquait de petites nageoires alors … ? Pour Béné, ce serait un « baromètre », tout au moins ainsi nommé en ATLANTIQUE …( J’espère-pour lui- qu’il ne venait pas de si loin ?) J’ai recherché dans ma doc sans succès. Ce qui a sauvé notre plongée ? Devinez ? … Nos opercules adorés … des yeux de sainte lucie … qui gisent dans le sable et vers lesquels nous nous rabattons, quand il n’y a rien d’autres ! des champs d’yeux … pour nous qui n’avions que les yeux pour (ne pas ) pleurer !!! 40 mn de cette errance en fonds lunaire, telle fut notre plongée à la poursuite de PATRICK qui traçait imperturbablement devant nous .
Et le plaisir dans tout ça ? Je vais sans doute vous surprendre …Rien bien sûr de comparable avec la plupart de nos plongées car le MANQUE DE VISI et DE VIE à observer ôtaient indiscutablement de l’intérêt à la sortie… mais la plongée, c’est aussi la « mise à l’eau », le retour à la « matrice originelle », à nos origines, le plaisir intense de faire partie à nouveau d’un monde dont nous avons été exclus par suite de l’évolution des espèces , et ce plaisir là, tout plongeur le ressent, même lors d’une « plongée pourrie » . Hormis la SÉCURITÉ avec laquelle bien sûr, il ne faut jamais jouer, toute plongée est bonne à vivre, ne serait-ce que pour mieux encore apprécier les autres, somptueuses qui sont notre quotidien (enfin notre hebdomadaire plutôt).
Voilà pour résumer : J’AI MANQUE, je me suis retrouvée en MANQUE mais surtout VOUS M’AVEZ MANQUE car je suis aussi devenue ADDICT à cette petite bulle que j’essaie d’agiter sous vos yeux … VOUS A-T-ELLE MANQUE ? …
M.
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