dimanche 5 décembre 2010

A LA RECHERCHE DE CAULERPA....

.... taxifolia ou racemosa, quelle expérience sympa !

Voici, la deuxième année que nous organisons sous l'égide de Karine, des sorties à la recherche de cette fameuse algue "tueuse" de vie ...heureusement pour nos herbiers de posidonies, pour l'instant nous n'en avons pas encore détecté... C'est bien le plus paradoxal de l'histoire, nous cherchons surtout ... à ne pas la (les) voir !!!

Deux sorties (et demie) y furent consacrées : le 7 novembre , vous avez sur l'album du blog quelques photographies qui vous en restituent l'ambiance "en surface". Puis, le 21 novembre où tout (et tous) étai(en)t prêt(s) mais une météo ravageuse (pluie et surtout vent) nous a conduit à annuler (quelques allumés sont sortis plonger, histoire de se la jouer "c'est le Nordddddddddd") les autres ont sagement attendu l'heure du déjeuner en bricolant pour le club ou pour eux-mêmes ...car une journée CAULERPE, c'est aussi une journée communautaire, outre les plongées détectives, les élus ont droit à un repas !!! " CAULERPE = aussi COOL REPAS" . Le repas était commandé, il a fallu le consommer... Nous avons l'esprit du sacrifice ...

Au Club, nous avions notre binôme spécialement délégué ( Martine et Yannick) pour assurer l'intendance de ces journées : 18 plongeurs gelés, il faut du savoir-faire !!! L'organisation a été au top car le 4 décembre, "ils" sont revenus en nombre ...Une olla d'honneur pour eux, merci.

Et nous n'en sommes pas peu fiers, tant pis pour ceux qui n'ont pas encore connu cette expérience ... tant mieux pour les autres car les places sont limitées : HIRO n'accepte que 18 plongeurs et leurs équipements ...

Une journée CAULERPE - type ? Kesaco ?

D'abord, se lever tôt , pour un dimanche c'est déjà méritoire. Rendez-vous 8 heures 15. Un petit déjeuner d'accueil comme dans toute journée formation qui se respecte. Et je peux dire que le nôtre est plus copieux que chez certains ...

Puis, un briefing assuré par Karine, notre rouquine monitrice, qui prend son rôle très à coeur.

D'accord, nous n'en trouvons pas, mais il faut encore savoir à quoi elles ressemblent, ces vilaines envahisseuses.

Elle nous détaille ensuite comme nous y prendre : en ligne, reliés les uns aux autres par un fil tendu à partir d'un dévidoir, à sa droite et à sa gauche, les plongeurs devront avancer le cou tendu (plus que le fil d'ailleurs qui a tendance à serpenter !) attentifs à scruter le fond, un galitot (petit piquet) jaune et une bouée plombée à la ceinture pour signaler "le danger"...

Sur le tableau, au briefing, cela a l'air "simple"... je vous assure que dans la réalité, quand les 16 plongeurs sont alignés de part et d'autre de Karine, espacés de 2 à 3 mètres chacun, censés avancer de conserve, il y a quelques surprises... à qui accroche le fil dans sa bouteille, à qui le lâche, à qui prend du retard ...ou de l'avance (ce qui n'est pas mieux d'ailleurs !) qui est trop haut ou trop bas, ceux aux extrémités doivent tendre et tirer le tout... bref ... 16 individualités !!! Et cette prospection s'opère en deux temps, sur petits fonds de - 6 à -13 mètres, deux plongées de 30 mn environ, d'abord dans un sens puis en se décalant dans l'autre...

Quand il fait froid comme en ce moment, nous sommes presque mieux dans l'eau que sur le bateau....car le fou-rire de surface à commenter les exploits des uns ou des autres (c'est toujours les "mecs" qui font des bêtises, jamais les filles !!!) cesse une fois à bord, dès le thé-café et petits gâteaux avalés... Le retour nous a "statufiés", tous emmitouflés .

Il y a des modes, qui le coupe-vent marin ( jaune, rouge, bleu ou gris), qui la veste professionnelle - je ne citerai pas pour ne pas faire de publicité sauvage- et qui la veste "camouflage"(corse ou militaire même combat), une constante cependant le BONNET, article indispensable pour éviter que nos neurones ne se cristallisent avec le vent de la vitesse ! .... Les visages sont graves, "durcis" par l'épreuve, marbrés par le froid (heureusement que nos miroirs restent dans le sac !!!) de vraies statues, comme à l'Ile de Pâques, mais Assis sur le boudin d'Hiro... même les plaisanteries ont du mal à fuser, et pourtant nous avons quelques "pas tristes" à bord ... il y a des moments comme ça .... où il n'y a plus qu'à attendre que cela finisse ....

Et ...miracle ! dès qu'HIRO accoste, le naturel nous reprend, le statues reprennent vie et parole... ouf...car la journée n'est pas finie !

Rentrés à 14 heures 00, il faut encore RINCER et se RESTAURER !!! MIAM-MIAM !!! A 16 heures passées, nous y étions encore !!! Quel dimanche fatigant !!!

A se demander pourquoi nous y revenons ?... à votre avis ?

M.


P.S Ceci est une journée type .... d'hiver, mais en septembre-octobre, par journée ensoleillée, c'est un autre délice !!!!